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Carême 2024

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« Un jour de plus pour un chemin de conversion ? »

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2024, année bissextile, a donc un jour de plus ; et ce 29 février tombe pendant le Carême …

Bien sûr, le Carême ne sera pas plus long cette année mais la présence de ce 29 février peut lui donner un relief particulier.

Le Carême est ce temps liturgique du dépouillement, de la sobriété, durant lequel nous sommes appelés à vivre étroitement jeûne, aumône et prière.

Le jeûne permet de retrouver l’essence de notre désir et d’accroître notre sensibilité au vivant, ainsi que la faim et la soif de Dieu.

La prière permet de nous détacher de la fièvre de la consommation en prenant appui sur l’évangile.

L’aumône, c’est le partage avec les plus vulnérables que nous ignorons au quotidien quand nous sommes trop encombrés par nos soucis, nos pratiques ou le brouhaha du consumérisme.

 

Marquer notre élan de sobriété

 

Traditionnellement, les 40 jours du Carême représentent souvent un engagement vers la sobriété pour le chrétien, pour l’aider à passer des ténèbres vers la lumière du Ressuscité.

Pierre Rabhi disait : « Il nous faudra bien répondre à notre vocation qui n’est pas de produire et de consommer sans fin, mais d’aimer, d’admirer et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes »

Le Carême est ce temps privilégié pour retrouver ce à quoi nous sommes appelés, et le 29 février peut marquer symboliquement « l’élan de sobriété » que nous voulons particulièrement mettre en avant en 2024. Tout au long des dernières années, des initiatives ont fleuri mettant en exergue tel ou tel engagement, permettant de s’interroger sur la qualité de notre relation au vivant : un carême sans carbone ; un carême sans viande ni poisson ; un carême sans écran ( le « jeûne numérique ») ; un carême sans voiture, etc.  Mais cela peut aussi un carême avec « plus de » : plus de temps accordé à la contemplation de la nature, à l’émerveillement, plus de temps de prière, plus de temps de partage et d’attention aux situations de pauvreté ; plus de temps donné à la qualité relationnelle avec ceux qui m’entourent.

 

Et moi, quel sera mon « chemin de Carême 2024 » ?

 

Un chemin de conversion

 

Le Carême ne doit pas être un parcours sacrificiel, de privations. La question est plutôt de chercher ce que nous pouvons transformer, améliorer, modifier dans nos vies. Mais changer nos pratiques pendant 40 jours n’aura de sens que si cela nous entraîne sur un réel chemin de conversion, pour redécouvrir que la sobriété libère, purifie et nous permet de retrouver l’alliance de Dieu avec son peuple, à qui il confie sa Création.

 

Les arbres sont des professeurs

Les arbres sont des professeurs idéaux
Aussi simples et nobles
Au soleil que dans la tempête.
Ils supportent avec intégrité
Et se donnent sans vanité.
Sous la vieillesse de l’écorce
Coule la sève de l’actualité.
Sous les fleurs, les fruits mûrissent.
Les feuilles mortes tombées
Nourrissent de nouvelles vies.
Les arbres se cherchent, se protègent, fraternisent.
Ils laissent passer le vent, accueillent la chanson,
Préviennent la sécheresse durable,
Rient vivants sur la rive
Et supportent, sobrement, l’aridité.
Où ils vivent, ils vivent ; et sont,
Vivants ou morts, serviteurs :
Alimentation, ombre, bois,
Muraille au bord du précipice
Et cairn sur des routes nouvelles.

(Pedro Casaldaliga, Évêque émérite de São Félix do Araguaia, Brésil)

 

 

Quelques extraits de l’encyclique Laudato si

 

La spiritualité chrétienne propose une autre manière de comprendre la qualité de vie, et encourage un style de vie prophétique et contemplatif, capable d’aider à apprécier profondément les choses sans être obsédé par la consommation. Il est important d’assimiler un vieil enseignement, présent dans diverses traditions religieuses, et aussi dans la Bible. Il s’agit de la conviction que ‘‘moins est plus’’ (…) La spiritualité chrétienne propose une croissance par la sobriété, et une capacité de jouir avec peu. ( §222)

La sobriété, qui est vécue avec liberté et de manière consciente, est libératrice. Ce n’est pas moins de vie, ce n’est pas une basse intensité de vie mais tout le contraire ; car, en réalité ceux qui jouissent plus et vivent mieux chaque moment, sont ceux qui cessent de picorer ici et là en cherchant toujours ce qu’ils n’ont pas, et qui font l’expérience de ce qu’est valoriser chaque personne et chaque chose, en apprenant à entrer en contact et en sachant jouir des choses les plus simples.( §223)

La sobriété et l’humilité n’ont pas bénéficié d’un regard positif au cours du siècle dernier. (…) Il n’est pas facile de développer cette saine humilité ni une sobriété heureuse si nous nous rendons autonomes, si nous excluons Dieu de notre vie et que notre moi prend sa place, si nous croyons que c’est notre propre subjectivité qui détermine ce qui est bien ou ce qui est mauvais. (§224)

Par ailleurs, aucune personne ne peut mûrir dans une sobriété heureuse, sans être en paix avec elle-même.  La paix intérieure des personnes tient, dans une large mesure, de la préservation de l’écologie et du bien commun, parce que, authentiquement vécue, elle se révèle dans un style de vie équilibré joint à une capacité d’admiration qui mène à la profondeur de la vie. (…) Une écologie intégrale implique de consacrer un peu de temps à retrouver l’harmonie sereine avec la création, à réfléchir sur notre style de vie et sur nos idéaux, à contempler le Créateur. (§225)

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